La Malédiction de l’anneau d’or, Fred Bernard et François Roca.

 Image associée    Voici encore un de mes cadeaux de Noël! Cela a été un coup de foudre immédiat : la beauté de la couverture et le titre prometteur m’ont convaincue sur place!

      Ce joli album nous raconte l’histoire de deux jeunes orphelines : Virginia et Cornélia. Différentes mais complémentaires et inséparables, elles grandissent contre vents et marées dans l’Orphelinat du Grand A, elles explorent une antique ruine, la nuit, accompagnées de Jack le corbeau et restent fascinées par la curieuse légende de l’Anneau d’or…

      Autant le dire d’emblée, les graphismes sont époustouflants ! Les illustrations sont à la fois douces et intenses, leur beauté et leurs détails éclairent la lecture. Elles retranscrivent à la perfection une atmosphère  joyeuse ou inquiétante, l’innocence des demoiselles et leurs souffrances. Elles parviennent à rendre  toute l’ambivalence des personnages et à dévoiler, par le dessin, leurs erreurs et leurs errances. Cerise sur le gâteau : j’ai l’impression d’y retrouver des inflexions d’artistes que j’apprécie : John William Waterhouse, Dante Gabriel Rossetti… mais transformés, retravaillés.

        Le texte, quant à lui, est un petit bijou! Je retrouve tout ce que j’aime dans un conte  mais modulé d’accents nouveaux : l’harmonie imitative présente chez les frères Grimm est ici revivifiée par la narration de Jack le corbeau et par les jeux intertextuels. Tantôt illuminé d’un trait d’humour, tantôt cruel et inquiétant, ce texte sait parler à notre cœur. L’auteur y imprime une rythmique qui nous entraîne inexorablement vers la chute. Sa poétique rare m’a séduite dès les premières lignes et j’ai été happée dans cet univers mystérieux.

         Les personnages sont attachants. Ces deux intrépides demoiselles, rêvant d’une vie meilleure m’ont réellement émue. Entre espoirs et désillusions, nous assistons finalement à leur quête initiatique et ne pouvons que frémir avec elles.

       Cet album est un véritable coup de cœur! Les illustrations et le texte forment une parfaite osmose qui nous entraîne bien loin de chez nous, dans un univers peuplé de magie, d’aspirations inassouvies et… de cruauté aussi. 

      J’en redemande! Et je compte bien me pencher sur les autres œuvres de ces deux artistes… le plus vite possible.

 

4 réponses sur « La Malédiction de l’anneau d’or, Fred Bernard et François Roca. »

  1. Bonjour,
    Je vois que vous appréciez l’univers du duo Bernard et Roca. L’association Nantes Livres Jeunes organise un salon du livres en mai prochain et tous deux feront partie des 20 auteurs / illustrateurs présents !
    N’hésitez pas à passer les 26 et 27 mai prochains à Nantes, ils seront en dédicace ! 🙂
    Cordialement.

    Charlène de l’association Nantes Livres Jeunes
    salon20ansnlj.org
    https://fr.ulule.com/livre-nantes/

    J’aime

Laisser un commentaire