Putain de chat, Lapuss’, tome 1&2.

Cela faisait quelques temps que je lorgnais ces petites BD : Putain de chat, de Lapuss’, et je n’avais pas cédé à la tentation de peur d’être déçue. J’ai finalement acheté le tome 1 et le tome 2 que j’ai dévorés en une soirée.

Le concept est assez simple : chaque album nous présente des strips sur la vie d’un humain avec son petit félin tout noir. Des petites tranches de vie qui parfois vous parleront.

Le tome 1 met en scène l’arrivée du petit félin dans la vie du héros. Mais ce petit chat est plutôt hors normes. Il a en projet de compliquer la vie de son maître et il se moque ouvertement de lui. Nous assistons à des échanges chargés de quiproquos puisque l’humain n’a aucunement conscience des pensées véritables de son animal. C’est donc une succession de petites vacheries, de vengeances mesquines, de bibelots cassés et de complots avec les chats du quartier. Ce charmant chat noir a un bagout terrible, son cynisme fait sourire et les situations sont pour la plupart assez parlante pour les propriétaires de chat : les tests de gravité, le refus d’obéir, le jeu avec le sac de croquettes, la pâtée demandée à cor et à cris puis snobée… Bien entendu, nous ne reconnaissons pas trait pour trait nos animaux, mais sous l’effet grossissant de la bande dessinée, nous reconnaissons pas mal de choses et nous savourons la caricature des attitudes félines. Le petit plus ici reste vraiment l’ironie mordante du chat qui se heurte à la naïveté teintée d’amour du maître. Le décalage est saisissant et jouissif.

Les graphismes sont très agréables : le choix du strip permet une lecture douce, sans frein, toute en plaisir et en détente. Les dessins sont expressifs et leur apparente simplicité permet de donner à l’oeuvre de la vivacité. Le chat prend vie par ses postures, ses attitudes.

Mon seul bémol reste la langue : l’ensemble est assez cru, parfois vulgaire, ce qui en fait une lecture moins facilement partageable avec les tout petits. En cela, j’ai préféré Crapule qui reste davantage « bon enfant » dans le vocabulaire choisi. Ceci dit, pour des adultes, cela reste une lecture-détente agréable.

Le tome 2: fonctionne sur le même concept que le premier. Des petites tranches de vie, l’étonnement du chat sur les moeurs de son humain, les tentatives félines pour prendre le pouvoir, les petites mesquineries et les grosses bêtises. Les gags sont différents et bien trouvés, il n’y a pas vraiment d’effet de redite, hormis dans la caractère du chat… chat qui continue à insulter copieusement son humain! Le trait est égal à celui du premier volet, et nous retrouvons donc avec plaisir ce qui faisait le sel des débuts. Ce qui m’a vraiment marquée, c’est que j’ai trouvé le tome 2 moins vulgaire, ce qui est très appréciable.

Je ne sais pas encore si je lirai les autres, mais cela sera sans doute le cas, pour le plaisir de la détente et de l’humour.

Ainsi, Putain de chat est une lecture agréable et distrayante, moins tendre que d’autres œuvres qui partagent la même thématique, mais plaisante à sa façon également, si on accepte la langue verte annoncée dans le titre par ailleurs.

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