De Brume, de Métal et de Cendre, Gwendolyn Clare.

Résultat de recherche d'images pour "de brume, de métal et de cendres babelio"      J’attendais la suite D’Encre, de Verre et d’Acier avec impatience car j’avais très envie de connaître le fin mot des aventures d’Elsa, de Léo, Porzia et de tous les autres. Je n’ai donc pas vraiment hésité une fois mes vacances venues! Et je l’ai lu en quelques jours à peine.

      Ce deuxième tome nous entraîne à la suite des héros, à la recherche du méta-livre, seul objet capable d’altérer le monde réel. Il est donc impératif de ne pas le laisser entre de mauvaises mains, mais c’est aussi le moment où les personnages doivent se remettre des trahisons et des coups bas pour avancer et de tenter de sauver ce qui peut l’être… sans pour autant risquer de détruire le monde. Une lourde charge les attend donc.

      Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé le début de ce deuxième tome. Je trouve en effet que l’autrice a semé habilement les rappels du tome 1, qui nous aident à retrouver le fil. Nous ne sommes donc absolument pas perdus, et très vite, nous retrouvons nos marques dans cet univers. Nous retrouvons les luttes de pouvoir autour des pazzarellones,  de la scriptologie, de l’alchimie, du génie mécanique aux accents steampunk, sur fond de luttes pour la réunification italienne. Les alliances nouées dans cette suite ne sont pas très étonnantes en soi, mais elles fonctionnent à merveille et restent savoureuses. Certains nouveaux personnages deviennent d’ailleurs très vite attachants.

      C’est le cas de Pasca que nous découvrons, et dont les particularités ne manquent pas de nous émouvoir. Vincenzo est lui aussi intéressant. Lors de ses premières apparitions, il ne manque pas de soulever de nombreuses questions, et il aurait pu être un personnage clef. Mais son rôle reste malgré tout assez ténu, et il met bien plus en valeur Elsa qu’autre chose. Je l’ai un peu regretté, mais qui sait, si un troisième tome devait voir le jour, nous le retrouverions peut être!

      Les éléments clefs ici sont les révélations autour de la famille de Léo. Aris se dévoile dans toute son inhumanité teintée de génie. Cet être est étonnant, à la fois manipulateur, pervers, cruel et terriblement génial. Il a plusieurs facettes et malgré tout, il aime sincèrement des gens (enfin, assez peu, et son aveuglement est à la hauteur de son génie). C’est un mélange étonnant… mais qui n’a toujours pas réussi à le me rendre sympathique. Le père de Léo, quant à lui, est de plus en plus détestable, et ce ne sont pas les informations concernant ses expériences scientifiques qui viennent redorer son blason. C’est un être cruel, asservissant les autres selon son bon vouloir, il est extrêmement manipulateur et calculateur, bref, c’est ici la figure du méchant par excellence, et je regrette que le personnage ne soit pas plus nuancé, comme l’est Aris. Cela ne l’aurait pas rendu plus sympathique, mais il aurait été moins monolithique. Enfin, Léo bien entendu complète le portrait de cette famille dysfonctionnelle, et s’il souffre au début pour des raisons que je tairais, il prend de l’assurance et peu à peu. Il se révèle à lui même. J’ai apprécié cette maturité qui s’installe progressivement, même si sa pleine transformation reste tardive.

      Vous l’aurez donc compris, la part belle est encore une fois faite à Elsa, qui est prête à tout pour accomplir sa mission. Elle est encore une fois l’héroïne forte, intelligente, déterminée, et elle m’a semblé un peu moins nuancée également. Si elle se reproche certains choix et certaines décisions, elle ne dévie pas de son axe, et je l’ai trouvée plus dure ici. Elle m’a donc un peu moins plu. Par contre, j’ai aimé que Porzia, Faraz, l’alchimiste et Skandar prennent de l’ampleur et qu’on leur réserve une part plus conséquente dans l’histoire.

      Enfin, je terminerai sur le fait que ce roman est très fluide. Il se lit aisément, d’une traite : les aventures sont bien là, les rebondissements sont légions,  certains détails sont captivants, comme la mystérieuse créature qui veille sur les fils Garibaldi. Pourtant, j’ai trouvé que ce tome rentrait davantage dans les clous du récit d’aventures et qu’on perdait un peu de l’originalité de l’univers… à moins que je ne me sois tout simplement habituée à l’univers tout court! Pour autant, si je trouve que ce tome reste un peu plus classique, cela ne gâche en rien le plaisir pris à lire et la fin laisse présager d’autres aventures. Je sens déjà que l’histoire de nos amis n’est pas terminée.

      Ainsi, j’ai beaucoup aimé retrouver les personnages de ce roman et je me suis immergée dans leurs aventures avec délectation. Tous les ingrédients sont réunis pour que l’on passe un bon moment de lecture et l’ensemble est très efficace. 

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