Les Arts en fête : 9e édition de Art’M!

cof Lorsque le Parc du château Saint Pierre d’Auriol s’est réveillé, samedi 21 avril, on ne saurait dire qui de lui ou du visiteur était le plus étonné. Un souffle de bonne humeur et de créativité agitait les branches et, au détour d’un bosquet, d’un arbre ou d’un arbuste, des stands avaient éclos… fleurs matinales ou un peu plus tardives, toutes se sont rapidement mises en place pour nous accueillir et prendre soin de nous, le temps d’un instant, ou d’une journée !

Ainsi, flânant dans les allées et profitant de la douceur du soleil printanier, le visiteur pouvait rencontrer des créateurs et des artistes, croiser d’étranges visiteurs venus de lointaines contrées (ou pas !) aux accents steampunk… car c’est bien un débordement de talents qu’a vu fleurir le parc.

Sans faire le détail de tout le panel proposé à l’humble visiteur, notons juste la grande variété des stands : les créateurs se sont tous surpassés pour proposer bijoux et objets – steampunk ou non-, vitraux, toiles et tableaux de tous horizons, aquarelles évanescentes et fantastiques, tableaux colorés et chamarrés, sacs originaux faits main, tenues au charme ancien… le tout accompagné de beaux romans prêts à nous happer dans l’univers prometteur de leurs auteurs !

: E.R. Link et ses romans.

Ce festival, petit par sa taille peut-être, est grand par l’atmosphère qu’il a su créer. Même au cœur de l’agitation, au milieu du fourmillement de l’organisation, le public sentait la chaleur humaine, l’envie de transmettre et de partager. Cette générosité était palpable à tous les niveaux : dans le choix des artistes et de la programmation, dans le choix du thème steampunk – dépaysant, futuriste et fascinant- mais aussi dans la manière de dialoguer avec les gens. Que ce soit le temps d’un regard sur un stand, ou d’une longue discussion, chaque artiste a pris le temps d’échanger, de parler (un peu ou beaucoup) de sa passion et de son art. Ainsi, les auteurs comme E.R. Link, Flora del Sol, Syhaey ou encore Keith Massinisse ont accueilli leurs lecteurs avec bonheur et bonne humeur, riant parfois d’eux-mêmes et de leurs manies, engageant l’Autre à se dévoiler un peu dans un échange aussi complice que jubilatoire. Car là réside aussi un grand bonheur de ce type d’événement : échanger avec le créateur, s’enrichir un peu plus les uns les autres au détour d’une discussion et en apprendre un peu plus sur l’être derrière la plume, sur l’être derrière les pages. Échanger aussi sur les romans déjà dévorés, et durant un instant, partager un moment hors du temps avec l’auteur, s’abîmer dans son monde, retrouver avec plaisir ceux que l’on a aimés et … les personnages qui nous ont fait fuir.

Partager, dans un éclat de rire, un coup de cœur, un amour commun pour les mots et pour l’art, voilà le ton de ce festival.

cof — *Flora del Sol et Syhaey en dédicace.*

Dans ce généreux partage, les peintres et les autres artistes n’étaient pas en reste. La proximité sera restée le maître mot de cette 9^e édition. Une toile participative a su ravir les petits et les grands ! Inutile de dire qu’elle n’a pas mis longtemps à se couvrir de la modeste participation des uns et des autres. L’invité d’honneur Christophe Dougnac a peint, sous les yeux des visiteurs, une très belle toile, dans la veine de son univers étonnant. Chacun a donc pu découvrir la genèse de l’œuvre, son évolution au fil du pinceau et poser des questions à l’artiste, comme elles venaient. Une exposition de ses œuvres était aussi mise en place : mondes oniriques, uchroniques et fantastiques se mêlaient alors à la littérature puisqu’il écrit aussi.

: 3ME Créations.

Le weekend a également été ponctué de représentations toutes plus agréables les unes que les autres : de danses en défilés, de musiques variées en ateliers créatifs, tout était fait pour emporter le public dans une plongée dans le monde des Arts. Ce qui est frappant dans ce festival, reste la multiplicité. Loin de se fermer sur un seul art ou une seule danse, les organisateurs ont eu à cœur d’ouvrir, d’élargir au maximum – sous un thème commun – pour renouer avec un des sens premiers de la création : le partage et l’échange avec le public. Faire vivre l’œuvre et la nourrir autant qu’elle nous nourrit.

cof — *La Vouivre et l’Aiguille et leurs créations.*

Ainsi, les enfants ont pu s’essayer au dessin d’animaux hybrides, mêlant animalité et machine à vapeur dans un assemblage étonnant et poétique. Et, il faut reconnaître que ces artistes en herbe se sont surpassés : certaines de leurs réalisations sont superbes ! Un atelier de création et de peinture a été encadré par l’un des artistes présents, La Vouivre et l’Aiguille a organisé un défilé de tenues, égayées d’accessoires steampunk d’Œuvre au Cuir : kilt, robes, ombrelles ont peuplé le temps d’un instant le parvis du château sous les yeux émerveillés des spectateurs.

Enfin, la mise en jeu de l’œuvre créée par Christophe Dougnac au cours de ces deux jours était, bien entendu, un moment clef dans le partage mis en œuvre au cours de ce beau weekend.

Vous l’aurez compris, Art’M est un charmant festival, baigné de bonne humeur et de gaieté, empreint d’une indéniable chaleur humaine. La multiplicité des expériences et des rencontres qu’il propose met l’ensemble de la création artistique au cœur de l’événement et procure un réel plaisir. Et, si vous avez raté l’événement cette année, rien ne vous empêche de suivre A la Croisée des Arts Auriolais sur les réseaux sociaux pour être au courant de leurs actualités et du thème de la 10^e édition du festival !

Si vous voulez retrouver tous ces artistes, avant le prochain salon, voici, pêle-mêle, leur page sur les réseaux sociaux: