Des Fleurs pour Hiroshima, Edita Morris.

       Résultat de recherche d'images pour "des fleurs pour Hiroshima Edita morris"Ce roman d’Edita Morris est bref mais intense. Il évoque Yuka, une jeune femme rescapée de la bombe d’Hiroshima et sa famille : Ohatsu, sa jeune sœur, Fumio, son mari et leurs enfants. Ils vivent paisiblement bien qu’assez chichement dans une petite maison, entouré d’autres familles rescapées.

        Un jour, un Américain arrive, un peu perdu et il semble séduit par les lieux. Sam va demander à être logé chez Yuka.

       Les deux s’apprivoisent peu à peu : le jeune Américain et fasciné par le Japon et a soif d’apprendre, Yuka elle est désireuse de cacher les plaies de la bombe… Ces deux postures s’avèrent bientôt inconciliables et Sam assiste au tragique de l’existence de cette famille et découvre les destins brisés de leur voisinage.

        C’est un roman qui brille par son humanité et son humilité. Il est poignant car il est tout en retenue. Pas de pathos larmoyant, pas de caricature. L’écriture simple donne vie à ces êtres en souffrance, qui pourtant font tout ce qu’ils peuvent pour ne pas s’apitoyer sur eux-mêmes et qui ont encore la force d’aider ceux dont la situation est pire encore.

       Par petites touches, les stigmates de cette bombe sont évoqués, mais jamais pour faire étalage morbide de ces horreurs, cela sert toujours l’économie d’ensemble du livre et la détresse des habitants : cicatrices, maladie qui se déclare, ségrégation sociale, souvenirs atroces, deuil, pauvreté… tout est évoqué de manière subtile.

       Le lecteur ne peut qu’éprouver de l’empathie pour Yuka, une femme forte et d’une gentillesse remarquable.

        La cohorte de personnages secondaires Ohatsu, Hiroo, Maeda-San, les voisines de Yuka illustrent chacun à leur façon les naufrages personnels d’une population intimement marquée par la bombe. Chacun d’eux complète l’histoire et émeut le lecteur à sa façon : des vies brisées, et des personnes courageuses.

         Ce roman m’a beaucoup plu, même si ces mots semblent trop légers, trop badins. Il m’a profondément émue. Bien entendu, une fois terminé, on en ressort un peu différent, grave et triste à la fois, mais ce n’est pas désagréable. Je le recommanderai volontiers.

 

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