J’ai vu passer ce petit roman, un peu par hasard, et la couverture m’a amusée. Je me suis donc offert le plaisir de lire cette histoire, pour un lecteur adulte, très peu de temps suffit, pour un enfant, il en faudra un peu plus.
Nous suivons ici les mésaventures d’Elias qui a cassé la tablette. Comme il n’a le droit de s’en servir que le samedi, il a une semaine entière pour trouver comment maquiller son forfait. Le félin de la famille essaie bien de lui donner des conseils, mais chacun n’en fait qu’à sa tête.
Ce roman est amusant. Le chat distille ici humour et dérision sur le monde des humains, pour autant, ses idées ne sont pas toujours dénuées d’intérêt. En observatrice hors pair, la minette sait des vérités sur ses humains de compagnie et décèle avec bien plus de tact qu’Elias quand il faut se faire tout petit, quand on en fait trop ou au contraire pas assez.
Elias, comme tout enfant, veut bien faire et se faire pardonner sa bêtise. Cependant, tout absorbé par ses idées, il oublie tous les corollaires et peine à comprendre ses parents qui se focalisent plus sur tout ce qu’il y a autour plutôt que sur ses tentatives de bonnes actions. C’est à la fois dans la surenchère et terriblement véridique. Quand on est parents, et qu’on lit ses pages, on ne doute pas une seule seconde de la vraisemblance des choses. Il est savoureux de voir Elias essayer, encore et encore, jusqu’à n’en plus pouvoir de se conformer à ce qu’il croit devoir être, et trouver in fine, la meilleure stratégie pour apaiser ses parents et dénouer une situation qu’il croyait inextricable.
Ainsi, ce petit roman est certainement une lecture plaisante pour un enfant et aussi une manière de réfléchir à la façon de gérer une bêtise, de proposer réparation et d’apaiser les relations avec sa famille en expliquant clairement ce dont chacun a besoin. J’ai passé un agréable moment, cela a été une lecture rafraîchissante et divertissante. Je le relirai avec plaisir avec mon fils quand il sera en âge.
Les Rêveries d'Isis 